Ludovic est devenu technicien de maintenance industrielle
Les métiers de l’installation et de la maintenance d’équipement industrie font partis des métiers à fortes perspectives d’emploi en Bretagne.

Quelle était votre situation professionnelle avant votre départ en formation ?
Avant ma formation, j’étais moniteur auto-école, j’ai enseigné la conduite et le code de la route pendant 8 ans.
Pour quelles raisons avez-vous voulu changer de métier ?
Pour répondre à la question, il faut d’abord que je vous dise pourquoi j’ai voulu devenir moniteur auto-école. J’ai une formation initiale dans la vente et j’avais vue dans l’univers de l’auto-école une opportunité intéressante., celle de lier la gestion d’un commerce avec mon envie d’enseigner. L’idée était de créer ou reprendre une auto-école.
Ce projet, je ne l’ai pas mené à son terme pour plusieurs raisons :
- La forte concurrence dans le métier et son uberisation, qui tire la qualité et les prix vers le bas me faisait craindre sur la viabilité financière.
- Le volume horaire, en tant que salarié, je me suis vu dépasser les 50h de conduite par semaine. A mon compte, à raison de minimum 2h par jour en plus pour l’administratif, j’aurais dépassé les 60h/semaine.
Ce projet d’être mon propre patron avorté, je me suis remis en question et faute de pouvoir évoluer dans mon secteur d’activité j’ai voulu changer de métier.
Quelles démarches avez-vous entrepris pour mettre en place ce projet ?
Première démarche, un bilan de compétence que j’ai fait avec un livre et ma motivation. J’ai passé du temps à bien suivre avec rigueur toutes les indications et les conseils…
Ça m’a permis de mettre en lumière des qualités que j’avais et celles je n’avais pas décelé :
- Depuis tout jeune je répare à peu près tout ce qui me tombe sous la main. J’ai souvenir de démonter les roulements de mon skate-board quand j’avais 10 ans. Et depuis, j’ai appris dans mon garage à remettre en route plusieurs voitures et motos.
- Je m’investis facilement dans le milieu associatif et j’aime bien pourvoir organiser, préparer des projets. Je peux passer des heures sur un pc ou sur un cahier.
En partant de ce bilan de compétence, j’ai cherché des métiers liant tout ça. J’ai pris contacts avec des personnes qui travaillaient dans le milieu de la maintenance et de l’organisation. Plusieurs métiers en sont ressortis mais il y en a qui m’attirait plus que les autres : technicien de maintenance industrielle.
J’ai d’abord fait un stage d’observation. A partir de là, j’ai travaillé avec un Conseiller en Evolution Professionnelle pour m’aider dans le choix de formation et mon organisme de formation. J’ai rencontré deux organismes de formations et j’ai orienté mon choix sur le titre pro TSMI (technicien Supérieur de Maintenance Industrielle, bac +2) dispensé par le Greta de Quimper.
Comment avez-vous entendu parler de Transitions Pro et comment s’est passé le dépôt de votre dossier ?
J’ai découvert Transitions Pro sur internet en recherchant les aides auxquelles je pouvais prétendre. Mon CEP et mon organisme de formation m’en ont aussi parlé.
Pour remplir le dossier, au départ, j’ai eu l’impression d’être un peu seul et je craignais d’être hors sujet. Mais j’ai pu avoir deux rendez-vous avec une chargée d’information de Transitions Pro Bretagne, qui a pu répondre à mes interrogations et me rassurer.
J’ai déposé mon dossier en juin 2020 et il a été accepté par la commission en août 2020.
Ma formation s’est déroulée d’octobre 2020 à juillet 2021. Chaque jour, je faisais 2h de route et il fallait jongler entre vie personnelle et reprise d’étude mais Le jeu en valait la chandelle.
Et depuis la fin de votre formation, quel est votre parcours ?
Ma formation s’est terminée en juillet 2021
Dès août, j’ai débuté en tant que technicien de maintenance intérimaire dans une grande entreprise agroalimentaire. Mais j’ai vite compris que ce n’était pas l’entreprise qui me correspondait en 3 mois là- bas. Je n’ai eu aucun entretien avec mes responsables, de ce fait mon accompagnement en tant que novice était léger.
J’ai terminé ce travail un vendredi et le lundi suivant je passais un entretien chez Algue Service, le mardi je commençais ma mission d’intérim pour trois mois. Dès le début, tout match. Je me plais dans l’entreprise et dans mon travail : j’apprends, je progresse. C’est à ce moment-là que me je me dis que j’ai bien choisi ma reconversion.
Après ces trois mois, je signais mon CDI.
Des conseils pour les personnes qui veulent se lancer ?
En discuter avec son entourage. Ce n’est pas un projet qu’on peut mener seul, il impacte la vie privée.
N’hésitez pas à contacter une agence d’intérim, d’exprimer votre demande, de leur indiquer ce que vous voulez, vos points forts et vos points faibles. C’est ce que j’ai fait lors de ma deuxième mission et l’agence d’intérim a bien ciblé.