Se reconvertir pour retrouver une vie familiale

Cuisinier de formation, Stéphane a rapidement monté les échelons au sein des différents restaurants dans lesquels il a travaillé.
Un jour, un de ces collègues lui propose de monter un salon de thé avec lui. Les démarches sont bien entamées quand finalement après une mure réflexion son collègue se désiste : il préfère quitter la restauration et se reconvertir dans le métier de paysagiste.
Ce coup d’arrêt fait réfléchir Stéphane qui s’était beaucoup investi dans le projet. Entre temps, ses enfants sont nés, il souhaite profiter d’eux et les voir le soir et le week-end.
Lui aussi a donc envie de changer de branche mais pour quoi faire ?
Ayant retapé entièrement sa maison, il se voit bien électricien. Mais après quelques renseignements il se rend compte qu’il y a souvent des déplacements à la semaine … Ce n’est pas mieux pour sa vie de famille. Carreleur alors ? Oui mais il a un dos fragile. Ce n’est pas la peine de se former pour devoir tout rechanger quelques années plus tard …
A chaque fois qu’il pense à une nouvelle idée, il pèse le pour et le contre. Et le contre gagne souvent.
Et puis il se rappelle …
Au collège, il voulait faire cuisinier ou mécanicien. Il a toujours vu son père bricoler sur les voitures de la maison. Mais il n’avait pas osé aller plus loin car il trouvait ce domaine trop pointu avec trop de pression. Et puis travailler avec son père ne l’enchantait guère …
La pression est toujours là, mais le temps a fait son œuvre et il a gagné en confiance. Ca sera donc la mécanique. Il confirme son choix en effectuant un stage d’immersion de 3 jours dans une concession Renault proche de son domicile.
Il trouve une formation niveau CAP à l’AFPA, mais il n’est plus dans les délais. Il est finalement accepté dans une formation d’électromécanicien d’un niveau Bac Pro.
Il connaissait l’existence de Transitions Pro grâce à son collègue reconverti en tant que paysagiste. Il dépose son dossier PTP en juillet 2019 et commence sa formation en octobre 2019.
Les débuts sont durs, il est confronté au niveau des autres stagiaires qui ont l’air d’avoir de solides bases en mécanique, mais qui semblent moins motivés que lui. Un formateur le rassure : en partant de zéro, c’est plus simple d’apprendre directement les bons gestes.
Il effectue avec réussite deux stages dans la même concession que son stage de découverte et sort finalement premier de sa promotion !
Après sa formation, il retourne dans son restaurant (en chômage partiel à cause de la crise sanitaire) le temps de trouver un emploi. Il démarche une trentaine de garage et obtient seulement trois réponses. Il signera finalement un CDI dans un garage. Mais son insertion est compliquée : on ne lui confie pas de chantier intéressant et il reste parfois plusieurs heures sans rien faire.
Et puis l’entreprise dans laquelle il a effectué ses stages le rappelle : un poste s’est libéré !
On laisse la parole à Stéphane pour la suite :